Trente-six collégiens ont participé au voyage. © Photo NR

Trente-six élèves de troisième du collège Hervé Faye, à Saint Benoît du Sault, sont partis en séjour scolaire aux Pays-Bas. A Amsterdam, ils ont visité la maison d’Anne Frank. Ils ont également été au polder du Nord-Ouest, où ils étaient hébergés en gîte, voir la plus grande ferme éolienne du pays. Bien sûr, ils ont admiré de nombreux champs de tulipes. Ils ont aussi rencontré leurs correspondants du Agnieten collège, à Zwartsluis.
Une visite du camp de transit de Westerbork, par lequel est passée Anne Frank avant d’être déportée à Auschwitz, la découverte de l’exposition American Dream, à Assen, et la visite du site de Kinderdijk (un alignement de dix-neuf moulins du XVIIIe siècle) sont venus compléter cette semaine très riche. Les élèves continueront à communiquer avec leurs correspondants de Zwartsluis. Ils espèrent les accueillir, l’année prochaine, pour leur faire découvrir leur région.

Source : lanouvellerepublique.fr

Publié le 05/05/2018 à 04:55

Les élèves marocains ont découvert la Brenne. © Photo NR

Dans le cadre du partenariat entre les collèges de Saint Benoît du Sault et Iguissel, au Maroc, situé près Agadir, le collège Hervé Faye a accueilli un groupe de douze jeunes élèves marocains et trois accompagnateurs pendant une semaine.
« Durant celle-ci, ces élèves ont suivi des cours divers dans les classes de 6e. Maîtrisant bien le français, ils ont profité pleinement de cet apport pédagogique et culturel. Les élèves du collège les ont très vite intégrés et ont établi avec eux de très bonnes relations. Le projet se poursuivra par la rédaction d’une correspondance », a expliqué le Principal du collège, Jean-Michel Paperin.
Hébergés dans la cité bénédictine, dont ils ont découvert le patrimoine architectural, ils ont pu mêler les chants de l’ahouach aux chants de la chorale locale, découvrir la pratique du badminton et visiter le centre de secours. Enfin, une journée dans les espaces protégés du Parc de la Brenne leur a permis d’observer cistudes et hérons cendrés et de visiter l’exposition Mission Guifette Moustac. Sur la route du retour, ils ont pris du temps pour visiter Paris.

Source : lanouvellerepublique.fr

Publié le 25/04/2018 à 04:55

Les élèves ont suivi les conseils de l’animateur, Lionel Magnier, de l’association RELAIS.
© Photo NR

Dans le cadre d’une action de jardinage, notamment de découverte de diverses plantes, une classe de 6e du collège Hervé Faye, de Saint Benoît du Sault, est venue à la rencontre des aînés et résidants de la Maison d’accueil et résidence pour l’autonomie (MARPA) du Grand Pré, à Roussines.
Lionel Magnier, animateur de l’association de Recherche éducative légumière par l’action, l’insertion et le social (RELAIS) de Chaillac, a montré aux élèves, tout en les faisant participer, comment repiquer des plantes aromatiques.
« Un échange a déjà eu lieu le mois dernier. Deux résidants de la MARPA s’étaient rendus au collège pour donner des conseils aux élèves et réaliser des semis en pots, qui seront repiqués plus tard », indiquaient Jean-Michel Paperin, Principal, et Mathieu Balichard, professeur de Sciences de la Vie et de la Terre.

Source : lanouvellerepublique.fr

Publié le 13/04/2018 à 04:55 

A Saint-Benoît-du-Sault, menace sur les HLM ruraux de l’architecte Chemetov

L’ensemble de conception pavillonnaire, édifié voici une trentaine d’années dans ce bourg de l’Indre, est promis à la démolition.

                                Le collège Hervé Faye à Saint-Benoît-du-Sault édifié par l’architecte Paul Chemetov.

Quinze logements HLM promis à la démolition, voilà une information banale, quotidienne dans des banlieues en voie de restructuration où les tours et les barres des années 1960 sont vouées à la disparition. Le problème de Saint-Benoît-du-Sault (Indre) est d’une autre nature puisqu’il s’agit d’un bourg rural et que les logements HLM ont été construits par l’architecte de renom Paul Chemetov. Une localité pilote de l’association « Les plus beaux villages de France », perchée sur un éperon granitique et riche d’un patrimoine médiéval en dédale autour de sa singulière église préromane. Ce qui a valu au village d’être promu « secteur sauvegardé » en 1997.

L’ensemble HLM, de conception pavillonnaire, a été édifié voici une trentaine d’années. La cité vivait alors au rythme de l’entreprise Sitram, spécialisée dans les équipements de cuisine en inox, avec ses 500 salariés venus des départements voisins, Creuse, Haute-Vienne… Elle n’en emploie plus aujourd’hui que quelque 80. Et la population du village est passée de 850 à 620 habitants.

Réfugié dans l’Indre sous l’Occupation nazie, Paul Chemetov est resté attaché à la région

Comment cet architecte international aux réalisations spectaculaires (la place Carrée du Forum des Halles à Paris, la galerie de l’évolution du Muséum d’histoire naturelle, le ministère de l’économie et des finances, l’ambassade de France à New Delhi, etc.), Grand Prix national de l’architecture 1980, en est-il venu à réaliser les HLM de Saint-Benoît-du-Sault ? C’est que, enfant réfugié dans l’Indre sous ­l’Occupation nazie, Paul Chemetov, 89 ans, est resté attaché à la région et y a noué des amitiés durables. Dont celle de Jean Chatelut, lequel, élu maire de Saint-Benoît-du-Sault (de 1977 à 2001), a estimé qu’un village nanti d’un tel patrimoine historique devait continuer à l’enrichir par des réalisations ­contemporaines.

Paul Chemetov a ainsi édifié le collège, le centre de secours, la gendarmerie, cet ensemble HLM dit « la Grande Ouche », un gymnase. Il n’a pas été le seul. Sont aussi venus, par exemple, Gilles Clément, le « jardinier planétaire », Jacques Ripault, l’architecte du Mac Val, le musée d’art contemporain du Val-de-Marne à Vitry-sur-Seine. Et d’autres.

Changement d’affectation

Chemetov s’est inspiré des volumes architecturaux, des formes, des pentes, des matériaux traditionnels. Un jeu de passages et de venelles arrime l’ensemble HLM aux ruelles commerçantes du village médiéval. Et ce nouveau quartier s’est inséré sans rupture de ton dans le patrimoine local. « Le problème, explique le maire, Christian Brec, c’est que cet ensemble reste en partie vide, se détériore et coûte cher à la société propriétaire. En zone rurale, on cherche une petite maison avec un bout de terrain. »

En juin, l’Unité départementale d’architecture et du patrimoine de l’Indre a donné le feu vert à la destruction. La survie de l’ensemble est donc tributaire d’un changement d’affectation. Pistes envisagées : transformation en locaux artisanaux, accueil de start-up, télétravail, associations sociales, résidence d’artistes… Ce qui n’est pas dans les attributs d’une société HLM et impliquerait la cession des lieux pour l’euro symbolique. Le coût de la démolition est estimé à 160 000 euros minimum.

Mais la réhabilitation coûterait encore plus cher. « La municipalité n’a ni l’argent ni les compétences pour réaliser ce genre de projet », estime le maire. M. Chatelut demande de « surseoir à la démolition, le temps d’élaborer et de mettre en place des initiatives alternatives ». Il ajoute que « plusieurs personnes sont déjà intéressées à s’investir dans ces projets, y compris dans leurs montages financiers ». L’intercommunalité (les 17 municipalités de la « Marche occitane ») demande à voir. Un comité de soutien est en cours de constitution.

Source : LE MONDE | 04.12.2017 à 08h28 • Mis à jour le 04.12.2017 à 12h31

Par Georges Chatain (Limoges, correspondant)